mardi, octobre 25

Aujourd’hui, 25 octobre...déjà !


Le temps file à toute berzingue, c’est bon signe, on ne s’ennuie pas !

Je sentais le besoin de lâcher prise sur l’écriture de tous nos tracas quotidiens dus à l’administration Indienne. Je commence enfin à me faire une raison et me dis que cela ne sert à rien d’en parler : il va nous falloir faire avec ! Avons cependant (et c’est important) enfin nos comptes bancaires, carte et code (parce que ici l’un ne va pas forcément avec l’autre …) bref , allons enfin pouvoir vivre un peu plus „librement“ que jusqu’à présent.  
La vie a trouvé une organisation qui demande à être quotidiennement réadaptée ( prof absent, réunion du soir, comment y aller, soirée, retour de soirée, invitation, rendez-vous…) car lorsqu’un bouge sur les cinq, les autres doivent suivre le mouvement… „ qui part avec qui ? qui sort à quelle heure? et papa, comment rentre-t-il ? j’en ai assez d’attendre…c’est toujours pour ma pomme ! on prend des heures sups pour le chauffeur ou je prends un UBER ? j’ai plus de forfait ! j’ai oublié ma lunch box ! vite l’ascenceur est là !  ... On pourrait croire qu’en France c’est pareil, mais non ! car il y a au moins deux chauffeurs ! ici il n’y en a qu’un et ça n’est ni vous ni votre conjoint….c'est la où le bas blaisse ! les temps de trajet peuvent mettre du simple au double en fonction de la circulation, ce qui n’arrange pas nos affaires ! 

Notre appartement est très agréable à vivre et assez spacieux. Il plait à tous et nous nous y sentons bien. Vue sur mer de part et d’autre du séjour avec champ de course au premier plan. Le choix de son emplacement avait été difficile à prendre car il ne nous permettait  pas une vraie vie de quartier. Il est entouré d’immeubles neufs et d’anciennes usines de textile abandonnées…une vraie mine si les Indiens décidaient de les réhabiliter en loft…mais je persiste à croire qu’un jour tout va être rasé pour construire des immeubles de plus en plus hauts. La „proximité“ de l’école nous semblait importante et précieuse (temps de trajet de 20mn à trois quart d’heure). 
La majorité des Français ne vit pas ici, mais plutôt à Bandra plus au nord (immeubles plus bas, souvent en moins bon état, plus chers, plus éloignés de l’école, quartier catholique, mais plus charmants, plus humains avec des petits commerces dans les ruelles, des arbres). 
Ici, pas de  Rickshaw non plus; nous habitons dans la partie sud de Bombay au delà du fameux Sealink (pont de Gandhi) qu’ils n’ont pas le droit de prendre. 
L’option moderne avait donc été choisie aussi et surtout pour l’état de l’appartement dans lequel nous allions habiter. Question hygiène je voulais que ce soit nickel chez nous... 
Profitons aussi d’une petite supérette dans l'immeuble pour faire nos courses quasi quotidiennes. S’y trouve aussi un médecin, nos trois places de parking (pourquoi 3???) et tt l’aménagement piscine, cours de tennis, squash; salle de sport…qui vont avec). L’Indien ne fait pas d’exercice, ne se déplace qu’en voiture, et se lève tôt pour aller faire du sport avant d’aller travailler. On a vu souvent des femmes tourner en rond et faire de la marche à pied dans le parkings pendant la mousson.  Maintenant elles sont dans les jardins ou sur la grande terrasse bordée de palmiers.

Les enfants aiment vivre ici, la vie est pourtant tellement différente ! Il manque cependant les couleurs d’automne à Séraphin. À ce propos, un grand merci à dame Claude pour sa photo de notre maison française sous la brume automnale…il était tellement content !
Pétronille aime la vie en ville et profite d’un peu de liberté gagnée lorsque le chauffeur peut la déposer ou aller la chercher pour aller chez l’un ou chez l’autre. Ses amis français d’ici sont plus chaleureux et plus vrais que ceux qu’elle avait en France. Des relations sans complication ; leur situation fait qu’ils échangent sans se lasser sur leurs expériences de vie dans cette drôle d’aventure. Beaucoup ont vécu aussi dans d'autres pays et leur chemin se croisent. Les expatriés restent maximum trois ou quatre années dans le même endroits, ils sont ensuite destinés à bouger et les familles suivent.
Philomène quant à elle,  à l’arrivée des canapés s’est sentie vraiment chez elle, voilà qui est bien !

Pour ma part mon travail de prof d’arts plastiques est un vrai plaisir et je n’ai même pas l’impression de travailler ! l’école me permet d’ouvrir mon enseignement autant que je le désire vers d’autres horizons…point besoin de lutter pour faire quelque chose, c’est un vrai régal ! Les lycéens voudraient aussi que je leur donne des cours….reste à faire valider le budget en interne. 
J’ai rencontré un peintre argentin avec lequel nous allons faire des workshops en commun avec le professeur d’espagnol. Un sujet par classe sur des thèmes fascinants…un directeur d’école de design m’a proposé de prendre des croquis de nus dans leur locaux avec leurs étudiants et nos lycéens. Mes élèves sont sans exception tous très motivés, point besoin de fliquer…certains m’ont vraiment étonné par la qualité de leur travail, j'en suis comblée !

L’école a du prendre la décision il y a quelques annéesde fonctionner avec le Cned pour les classes de lycée et la 3ème,  histoire de rassurer les parents à l'inscription de leur progéniture et faire valider les programmes de l’éducation nationale lorsqu’il y a des examens nationaux à passer, avec des devoirs à rendre par internet régulièrement…mais c’est un peu une supercherie…ils ne connaissent pas le cheminement des élèves, notent un peu à l’aveugle quand même…à fortiori, je reste du coup très mitigée sur leur fonctionnement…et leur organisation est pitoyable. Les profs d’ici ne sont d’ailleurs pas toujours d’accord avec leurs livrets de cours.
Pétronille et Séraphin étant les seuls élèves à faire de l’allemand cette année, l’école n’a pu assurer de cours. C’est une maman d’élève hongroise qui ne parle pas français et qui était professeur d’allemand en Hongrie qui va s’occuper de Pétronille,…elle doit se renseigner sur l’épreuve du bac pour la faire travailler dans la bonne direction. Séraphin du coup s’est mis à l’espagnol, son professeur m’a promis de  lui faire rattraper le niveau avant le brevet du mois de juin…bref tout se débrouille ! 

L’appartement se meuble petit à petit au bon vouloir des indiens une fois encore…avons commandé par internet le nécessaire…les divers arrivages ont été épiques..je vous épargne le dernière livraison de l’ampoule seule !!! attendons encore nos lits; le campement devient de plus en plus confortable !  J’ai cousu housses de couettes et rideaux pour les enfants (sans avoir encore trouvé ni riflette ni crochet)…pas de drap housse ici, si vous en voulez vous n’avez qu’à coudre des élastiques m’a t on répondu !  encore faut il en trouver ! les chambres des enfants commencent à ressembler à chacun. Je ferai qq photos une fois les lits arrivés.
La nuit tombe bien plus tôt qu'en France. le décalage horaire est de 3h3O entre nos deux pays. Bientôt une de plus . Le soir nous sommes tous à ramasser à la petite cuillère...les indiens passent leur temps à faire la fête, surtout la nuit... Pensions que du haut de notre 46 ème étage, le bruit allait s'atténuer...mais que néni ! Point de joli chant d'oiseau dans nos oreilles !

Ah, ici,  la vie n'est pas de tout repos !

Bonne nuit !


photo Séraphin

2 commentaires:

  1. Merci pour ce voyage impromptu a Bombay au petit dejeuner par les heureux hasards du net et d'IG.
    Bonne installation et bonne nuit
    ����

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    1. merci surtout à toi pour cette gentille visite. Je crois que les voyages, ça te connait ! bon petit déj à retardement ! et @ bientôt pour de nouvelles aventures !

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